vendredi 30 septembre 2016

Guns'n'Roses: le concert parisien semble se préciser

Francis Zegut annonce sur son blog, avec un point d'interrogation à noter, le passage des Guns le 8 juillet prochain au Stade de France. A suivre...

The Rolling Stones: nouvel album en décembre

C'est Don Was, leur producteur depuis 20 ans, qui le déclare officiellement ici, les Stones publieront en décembre un album de reprises de standards de blues, enregistré dans des conditions "live en studio". Confirmation également de la présence sur certains titres d'un autre petit jeune, Eric Clapton.

jeudi 29 septembre 2016

Depeche Mode: J-11

Conférence de presse du groupe le 11 octobre à 14h à Milan, probablement pour annoncer la sortie du futur album et la tournée derrière!
Le compte à rebours est lancé: http://www.depechemode.com/

Roger Waters: la set-list du 1er concert mexicain

Elle est ici. Du 100 % Floyd donc. Et un petit aperçu de la scène...:


La curiosité du jour: Queen & Adam Lambert - "Don't stop me now" (Live at Rock in Rio Lisbonne 2016)

La grande question: vaut-il mieux que Brian May et Roger Taylor cessent de monter sur scène, que ce soit avec Paul Rodgers, Adam Lambert ou un autre, et laissent en paix le répertoire (monstrueux) de leur groupe? Ou qu'ils continuent de faire vivre ledit répertoire tant que leur santé le leur permettra? Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont encore tous les deux une sacrée patate, même si les cheveux ont sacrément blanchi (Taylor commence à avoir des airs d'Anthony Hopkins!).


Paroles & musique: Freddie Mercury.

mercredi 28 septembre 2016

La nouveauté du jour: Peter Doherty - "I don't love anyone (but you're not just anyone)"

Nouveau morceau du bonhomme, de très bonne facture:


Il annonce la sortie du 2 décembre du nouvel album de Doherty, Hamburg Demonstrations, dont voici la pochette: 


mardi 27 septembre 2016

Et pendant ce temps-là, à Mexico...

...Roger Waters répète toujours! Ca s'entend et surtout ça se voit!

La nouveauté du jour: Metallica - "Month into flame"

Deuxième extrait de l'album à venir, et ça dépote velu! D'après Francis Zegut, pas de concert en France du groupe avant l'automne 2017, ce qui signifie donc impasse sur les divers festivals hexagonaux.


lundi 26 septembre 2016

La pépite du jour: Jethro Tull - "Requiem"

Groupe souvent moqué par toute l'imagerie qu'il véhicule: formation de vieux babas cool, un leader qui joue de la flûte traversière sur un seul pied, des albums conceptuels sur des clochards ou sur des rockstars dépassées... Sauf que. Sauf que, même si finalement peu d'albums de Jethro Tull tiennent la route sur toute leur longueur (Aqualung c'est sûr, après pour les autres, c'est une question de goûts personnels), chacun recèle au moins une tuerie. Parce que Ian Anderson, sous ses airs de héron hirsute joueur de flûtiau, est un musicien hors pair (il taquine à la guitare aussi) et un compositeur se moquant bien des cadres et des modes. Et puis, quand on est capable d'écrire un morceau du calibre de "Requiem" (extrait de Minstrel in the gallery, 1975), on a le droit de tout faire.


Paroles & musique: Ian Anderson.
Production: Ian Anderson.

dimanche 25 septembre 2016

Roger Waters: ça répète!

Dans trois jours aura lieu son concert à Mexico, et au cours des répètes on a pu entendre "Time", "Money", "Us and them", "Dogs", "Pigs on the wing" et...ça. Sacrée surprise! Et il se murmure que les albums Wish You Were Here et Animals seraient joués dans leur intégralité... A suivre!

La pépite du jour: Dominik Nicolas - "Underground"

Il fut de 1981 à 1994 le compositeur de 95 % des morceaux d'Indochine. Les musiques de "L'aventurier", "Miss Paramount", "3ème sexe", "3 nuits par semaine", "Canary bay", "Tes yeux noirs", "Le baiser"...c'est lui. En 1994, de plus en plus en froid avec Nikola Sirkis, et devant la chute de popularité du groupe, il décide de quitter le navire indochinois. Il va alors se retirer complètement du monde de la musique, prendre le temps de voir sa fille grandir, et s'adonner à son autre passion: la pêche à la mouche (il a même sorti des DVD sur le sujet!). Et puis l'an dernier, le voilà qui revient sur le devant de la scène avec son premier album solo, La beauté de l'idée, excellent en tous points. On y retrouve sa capacité à trousser des mélodies imparables, sa guitare twang, et on découvre un chanteur faisant penser à Etienne Daho par certains côtés. Le premier single à en être extrait, "Underground", donne bien le ton du disque.


Paroles: Noël Matteï.
Musique: Dominik Nicolas.
Production: Dominik Nicolas.

samedi 24 septembre 2016

La nouveauté du jour: Green Day - "I'm still breathing"

A ce rythme là, on aura droit à tout l'album avant même sa sortie! A titre tout personnel, je trouve ce troisième extrait nettement moins convaincant que les deux premiers, le trio retombe dans son travers rock FM aseptisé de ses dernières productions...


vendredi 23 septembre 2016

La pépite du jour: Elliott Smith - "Miss Misery" (live Oscars 1998)

A mon humble avis, Elliott Smith est à ranger aux cotés des songwriters exceptionnels (McCartney, Lennon, Davies...), pour avoir composé au cours de sa carrière météorique des chansons totalement hors du commun. Son histoire avait pourtant si bien commencé: Gus Van Sant tombe sous le charme de l'album Either/Or (enregistré sur un pauvre 4 pistes!), inclut plein de chansons de Smith dans son nouveau film de l'époque ("Good Will Hunting"), et lui commande un nouveau titre pour la BO. Smith lui offre "Miss Misery", qui emballe tout le monde, jusqu'à l'académie des Oscars, qui le nomme dans la catégorie meilleure chanson pour un film. Et voilà notre Elliott, complètement inconnu, qui interprète sa chanson sur la scène des Oscars, tout seul avec sa guitare (et tout un orchestre derrière!). En allant au bout de la vidéo, on se rend compte que ce n'est pas lui qui gagne d'ailleurs... La suite sera malheureusement très éloignée du comte de fées: Smith signe chez Dreamworks, publie deux albums extraordinaires (XO et Figure 8) avant de s'enfoncer dans la drogue, la paranoïa et la folie, et de mettre fin à ses jours dans des circonstances troubles en 2003. Restent ses chansons, vignettes intemporelles splendides.


Paroles & musique: Elliott Smith.

jeudi 22 septembre 2016

Cliff Williams: confirmation de son départ

Il l'avait annoncé à Angus Young avant même le début du "Rock or bust tour" et de tous les déboires rencontrés par la suite, ça avait pas mal fuité, et c'est maintenant officiel: le bassiste Cliff Williams quitte AC/DC après plus de 40 ans passés dans le groupe. Il le dit ici.

La nouveauté du jour: Leonard Cohen - "You want it darker"

Premier extrait du futur album du crooner octogénaire. Sans se mettre au ska ou au zouk, on note malgré tout une évolution certaine au niveau du son et des arrangements. Morceau fort intéressant!


mercredi 21 septembre 2016

La nouveauté du jour: The Rolling Stones - "Out of control" (Havana Moon Version)

En prélude à la sortie du film "Havana Moon" vendredi, un extrait alléchant, avec cette bien belle version de "Out of control", certainement un des meilleurs morceaux "dernière époque" du groupe.


Paroles & musique: Mick Jagger & Keith Richards.

mardi 20 septembre 2016

La pépite du jour: Daft Punk - "Giorgio by Moroder"

Quand le duo français rend hommage à l'un des pionniers de la musique électronique, ça donne une rencontre au sommet. Production exceptionnelle, dynamique de malade, on ne voit pas passer les 9 minutes!


Paroles & musique: Thomas Bangalter, Guy-Manuel de Homem-Christo & Giorgio Moroder.
Production: Thomas Bangalter & Guy-Manuel de Homem-Christo.

lundi 19 septembre 2016

La pépite du jour: Chicago - "Baby, what a big surprise"

Drôle de groupe que Chicago (qui s'appelait au départ Chicago Transit Authority, ce qui est moins simple à retenir), qui a commencé par du jazz-rock à la fin des années 60 avant d'évoluer vers du rock FM totalement quelconque. Au milieu de tout ça, un énorme tube ("If you leave me now") et quelques pépites, dont ce "Baby, what a big surprise", extrait de Chicago XI et que n'auraient pas renié les Beatles de la grande époque. A noter la présence de Carl Wilson (Beach Boys) dans les choeurs.


Paroles & musique: Peter Cetera.
Production: James William Guercio.

dimanche 18 septembre 2016

La reprise du jour: Eels - "Girl from the North country" (Bob Dylan)

Chanson reprise des milliers de fois, mais la version qu'en fait Mark Oliver Everett et ses copains (et copines) en fait une des toutes meilleures.


Paroles et musique: Bob Dylan.

samedi 17 septembre 2016

La nouveauté du jour: Justice - "Randy"

Retour de "l'autre" groupe electro français, j'ai nommé Justice. En prélude à leur nouvel album qui sortira le 18 novembre, voici le single "Randy". Du gros son, indéniablement!


Coldplay à Lyon: confirmation

Francis Zegut confirme l'information que je donnais il y a quelques jours: les Coldplay seront bien en concert au nouveau stade des lumières de Lyon, et ce sera le 8 juin 2017.

vendredi 16 septembre 2016

Les disques à écouter une fois dans sa vie: The Who - Who's Next


Baba O'Riley
Bargain
Love ain't for keeping
My wife
The song is over
Getting in tune
Going mobile
Behind blue eyes
Won't get fooled again

Paroles & musique: Pete Townshend, sauf:
"My wife": paroles & musique: John Entwistle.

Production: Glyn Johns & The Who

Durée: 43:38

Date de parution: 14 août 1971

Cette chronique pourrait s'appeler "où comment un album extraordinaire aurait pu être encore plus exceptionnel si...". L'histoire est connue, mais il est bon de la répéter: nous sommes en 1970, les Who surfent sur la vague du succès de Tommy, donnent des concerts qui aboutiront à au moins un album live mythique (Live At Leeds), leur passage à Woodstock a été un franc succès, bref tout va pour le mieux.

Sauf que Townshend, en éternel insatisfait, cherche autre chose. Dans son esprit, Tommy n'était presque qu'un brouillon. Il a en tête un projet encore plus ambitieux, dont le titre annonce la couleur: Lifehouse. Un projet qui mêlerait musique live, cinéma et interaction avec le public. L'intrigue (si on peut appeler ça comme ça...) serait grosso modo la suivante: nous sommes dans un futur proche, la pollution est telle que les êtres humains vivent dans des costumes totalement imperméables reliés à des tuyaux qui leur insufflent des émotions diverses et variées, tout le monde est asservi, mais un petit groupe va sauver l'humanité en jouant du rock. C'est résumé à l'extrême mais c'est à peu près ça.

Histoire de rôder les morceaux et de faire participer le public (qui peut et doit modifier en temps réel l'intrigue selon Townshend), les Who louent pour plusieurs semaines la salle du Young Vic. Townshend passe des journées entières à créer ses morceaux, les photos prises de lui dans son home studio à l'époque témoignent de son implication: on y voit un type hirsute, crade, entouré de synthés et de guitares, bref c'est du sérieux.

Sauf que les choses ne vont pas du tout se passer comme prévu.

D'abord, d'un point de vue purement technique, ça coince avec la salle du Young Vic. Cette dernière n'est pas suffisamment disponible aux yeux de Townshend pour faire avancer suffisamment vite le projet, qui stagne complètement.

Ensuite (et surtout), personne ne comprend rien à Lifehouse. A l'intrigue, au concept, à ce que Townshend a comme but précis, c'est le flou complet. Kit Lambert, manager de toujours du groupe, et qui avait encouragé Townshend dans la création de Tommy, essaye de lui faire entendre raison. L'histoire de Tommy ne valait peut-être pas le Nobel de littérature, mais au moins on comprenait de quoi il s'agissait. Là, personne n'y entrave quoi que ce soit. Même topo chez les trois autres Who: les gars ont conscience que leur leader est dans une phase créatrice exceptionnelle, qu'il leur pond des tueries à tour de bras, mais ils ne voient pas du tout où ça va les mener.

Townshend s'en rend compte et commence à déprimer sérieusement. C'est d'ailleurs à cette époque-là qu'il va commencer à avoir un penchant problématique pour la boisson, addiction dont il mettra des années à se sortir. Pour lui, il est impensable de ne pas mener Lifehouse à son terme. Mais au fur et à mesure que les semaines et les mois s'écoulent, il comprend bien que les chances de voir son rêve se réaliser diminuent grandement.

C'est finalement Glyn Johns, que les Who avaient choisi pour les seconder dans la production des morceaux, qui va trouver la solution. Il va trouver Townshend et va lui dire en substance: "bon, écoute mon gars, ton truc là, personne n'y comprend rien, mais les chansons sont géniales. Donc ce qu'on va faire, c'est qu'on va en choisir quelques-unes, on va faire un album simple au lieu du double prévu, on ne va plus s'embêter avec une trame narrative ou autre chose, ça va être un album normal, comme au bon vieux temps".

Deuxième effet kiss cool pour Townshend: non seulement Lifehouse ne va pas se faire, mais en plus on va le démembrer! Mais au bout du compte, il se rend à l'évidence; c'est ça ou rien. Alors le groupe et Johns vont choisir 8 morceaux, Entwistle va amener une de ses compositions histoire d'accentuer le côté "album normal", et cet album "normal", ce sera donc Who's Next.

L'album démarre par du jamais entendu jusque-là; un synthétiseur qui part dans une drôle de boucle dont on a l'impression qu'elle ne finira jamais. Townshend a passé des heures à se familiariser avec les VCS 3 et ARP, qui étaient les derniers joujoux musicaux en date, et en a tiré cette intro unique. Au bout de 33 secondes, un piano plaque des accords rageurs. Fa / do / si bémol. Les choses sérieuses commencent. A 48 secondes, Keith Moon débarque avec sa légèreté habituelle. Les cymbales claquent en même temps que le piano. Tous aux abris. Une minute et cinq secondes: John Entwistle et Roger Daltrey enquillent. Le premier est étonnamment sobre, le second montre en revanche d'emblée qu'il est en très grande forme. Son "Out here in the fields / I fight for my meals" est à la fois clair et puissant, c'est du très grand art. Une minute et trente-neuf secondes: Townshend allume les amplis et cisaille les trois mêmes accords que le piano. On a l'impression que les types sont 50 dans la pièce, les papiers peints se décollent, les VUmètres sont dans le rouge. En moins de deux minutes chrono, les Who viennent de créer l'une des plus grandes intros de l'histoire du rock, et plus généralement l'une des plus grandes chansons, avec ce final dingo où Dave Arbus, un copain violoniste de Keith Moon, vient entremêler son instrument au barouf ambiant. C'est du sublime.

"Bargain" confirme la tendance, avec encore un riff décapsuleur et un Daltrey en forme olympique ("The best I ever haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaad", pardon mais il faut le sortir, surtout à une époque où AutoTune et compagnie n'existaient pas). Et même si les envolées philosophiques de Townshend peuvent laisser dubitatif ("And now, one and one don't make two, one and one make one", il faut nous expliquer...), la chanson est splendide.

"Love ain't for keeping" voient les Who jouer en mode acoustique. Ils prouvent ainsi qu'ils n'ont même pas besoin de brancher leurs instruments pour être bons, c'est assez bluffant. A noter la performance vocale ahurissante de Daltrey, qui est alors au sommet de sa forme vocale (il le sera encore sur Quadrophenia avant que sa voix ne se modifie doucement mais sûrement, âge oblige...).

"My wife", c'est LE morceau d'Entwistle, que ce dernier destinait initialement à son album solo avant qu'il ne soit repêché pour Who's Next. Comme souvent avec le bassiste, ce morceau est extrêmement original et intéressant au niveau de la composition, on sent que c'est le seul membre du groupe à avor une formation musicale dite classique. Malgré un mix curieux de sa voix, le morceau est d'une énergie rare, avec les cuivres de sortie au final - marque de fabrique chez Entwistle, c'est déjà lui qui s'était occupé des arrangements des cuivres sur Tommy.

"The song is over", qui devait initialement clôturer Lifehouse, vient "seulement" clore la face A. Morceau assez lent, qui mêle les voix de Daltrey et Townshend, avec un piano omniprésent, et un final qui cite le thème de "Pure and easy", morceau qui devait figurer sur Lifehouse. A noter un final piano/batterie du meilleur effet.

"Getting in tune", qui ouvre la face B, est peut-être la chanson la moins convaincante du disque, même si elle reste d'excellente facture. En effet, si sa première partie est splendide (ah cette intro piano/voix...), le final répétitif de la seconde partie peut un peu lasser. "Going mobile" derrière vient réveiller tout le monde, avec Townshend en lead vocal, sur ce morceau acoustique au départ, électrico-wahwah pour finir, et un message écolo en prime.

Et puis l'album va se terminer par deux monstres. Deux chansons extraordinaires au sens littéral du terme. Des chansons que des milliers de groupes par-delà la planète rêveraient de composer un jour.

"Behind blue eyes" d'abord. Ecrivons-le: c'est, sans doute, la plus belle chanson jamais écrite par Pete Townshend. Cette ballade (en tout cas au départ) est portée par une mélodie bouleversante, un Daltrey vibrant, un Entwistle comme d'habitude parfait (écoutez sa ligne de basse sur la partie calme, c'est un modèle du genre), et des choeurs divins, sortis de nulle part. Brutalement, Keith Moon entre en piste et le morceau se métamorphose en fureur électrique, Daltrey implorant quelqu'un (ou quelque chose?) de le sauver ("Quand mes poings se serrent, ouvre-les / Avant que je les utilise et perde mon calme (...) Et si j'avale quelque chose de mauvais / Enfonce tes doigts dans ma gorge"). Townshend tronçonne un riff dont il a le secret, puis le morceau redevient d'un calme troublant avant de se conclure. En même pas 4 minutes, Townshend vient de concentrer tout son savoir-faire, aidé en cela par ses trois compères en très grande forme.

Et puis..."Won't get fooled again". Là, c'est même plus qu'un morceau. C'est une espèce de pièce montée musicale, traversée de tout son long par le même synthé que celui employé sur "Baba O'Riley", sur une base mélodique assez simple (il y a peu d'accords utilisés au final), mais sur laquelle les quatre sont à 101%. Daltrey hurle ce texte complètement désabusé (Townshend y décrit l'échec de leur génération à transformer le monde) comme si sa vie en dépendait, Moon et Entwistle semblent chacun jouer un solo dans leur coin pendant plus de 8 minutes, et par là-dessus Townshend au four et au moulin, pardon à la guitare et au synthé. Comment décrire la montée de synthé, puis de batterie, vers le cri quasi primal de Daltrey, avant que celui-ci, qui vient pourtant pendant plus de 7 minutes de nous dire qu'ils "ne se feraient plus prendre pour des idiots", ne nous crache à la figure: "va voir le nouveau patron / c'est le même que l'ancien"? Malgré sa durée, "Won't get fooled again" deviendra un classique absolu du répertoire des Who, puisqu'ils le joueront quasi systématiquement à chacun de leurs concerts.

C'est sur ce constat plein d'amertume que se termine donc ce disque dantesque. Pour la pochette, le groupe prend le contre-pied complet de Tommy. La pochette de ce dernier était très travaillée et invitait au rêve, ou en tout cas à faire appel à son imagination. Pour Who's Next, c'est du brutal, puisque la pochette représente les quatre membres du groupe venant visiblement de se soulager sur un bloc de béton (en fait le pilier d'un pont en travaux!). Le verso original de la pochette est très révélateur aussi puisqu'on y voit les Who dans une minuscule loge: Moon fait l'imbécile, ce qui semble bien amuser Townshend. Daltrey semble essayer de calmer le batteur fou pendant qu'Entwistle regarde tout cela de loin, l'air ailleurs... C'était peu ou prou quasiment la même chose sur scène au niveau répartition des rôles!

L'album sera un carton dans le monde entier, et a même connu un second souffle ces dernières années, grâce notamment au fait que "Baba O'Riley" et "Won't get fooled again" ont été utilisées comme musiques de générique pour une série américaine bien connue. On ne peut s'empêcher d'émettre malgré tout des regrets concernant Who's Next. En effet, la liste complète des titres qui devaient composer Lifehouse comprend des morceaux  somptueux qui, pour certains sortiront en singles, pour d'autres sur des futurs albums du groupe, pour d'autres sur des compilations...Bref, un vivier exceptionnel, surtout quand on pense que le disque aurait dû comporter ds morceaux comme, excusez du peu, "Who are you", "Let's see action", "Join together" ou encore "I don't even know myself"... Un fan avait d'ailleurs recrée sur YouTube Lifehouse tel qu'il aurait dû être (le compte a depuis été supprimé comme par hasard...), et l'enchaînement des morceaux était ahurissant. Il était censé être le suivant:

Teenage wasteland / Going mobile / Baba O'Riley / Time is passing / Love ain't for keeping / Bargain / Too much of anything / Music must change / Greyhound girl / Mary / Behind blue eyes / Baba O'Riley (instrumental) / Sister Disco / I don't even know myself / Put the money down / Pure and easy / Getting in tune / Let's see action / Slip kid / Relay / Who are you / Join together / Won't get fooled again / The song is over

Qui sait, peut-être dans quelques temps, à la faveur d'une énième campagne de réédition / remasterisation, nous aurons enfin droit à cet album exceptionnel...

En bonus, la demo de "Won't get fooled again" par Townshend, qui montre bien combien le guitariste allait loin dans la création de ses morceaux (c'est lui à la basse et à la batterie). Les trois autres n'avaient plus "qu'à" s'approprier leurs parties respectives, mais ils le faisaient avec un tel talent...


Pink Floyd: The Early Years 1965-1972, nouvelle vidéo de présentation


Miam!

jeudi 15 septembre 2016

La nouveauté du jour: Grandaddy - "Way we won't"

En prélude à la parution d'un nouvel album, cet excellent groupe américain nous gratifie d'un non moins excellent single, que voici:


mercredi 14 septembre 2016

La pépite du jour: Etienne Daho - "En surface" (Live Alcaline)

Toujours exigeant envers lui-même, Etienne Daho publie des albums au compte-gouttes, mais ceux-ci valent à chaque fois le coup d'attendre. Sur le dernier en date, Les Chansons De L'Innocence Retrouvée, on retrouve plein d'excellents morceaux: "La peau dure", "L'homme qui marche", "Les chansons de l'innocence", et puis ce "En surface", écrit et composé par Dominique A, et ici joué en live pour l'émission Alcaline.


Paroles & musique: Dominique A.

mardi 13 septembre 2016

La pépite du jour: Buzzcocks - "Ever fallen in love (with someone you shouldn't've)"

Ce groupe anglais, né dans la comète punk de la fin des années 70, valait bien mieux que son nom potache (je laisse à chacun le soin de la traduction...). Chouette mélodie, choeurs aériens, énergie à revendre, "Ever fallen in love..." est une sacrée bonne chanson. Punk? Pop? Rock? On va dire un peu des trois...


Paroles & musique: Pete Shelley.
Production: Martin Rushent.

Depeche Mode: une sortie

Le DVD The Video Singles Collection sortira le 4 novembre prochain et compilera, comme son nom l'indique, les clips des singles du groupe.
Concernant le nouvel album, on s'orienterait, comme les années précédentes, vers une sortie hiver/printemps, puis tournée en plein air été 2017, puis tournée indoor automne 2017/printemps 2018.

lundi 12 septembre 2016

Les rumeurs de concerts...

On m'indique dans l'oreillette que les dates de la tournée européenne de Peter Gabriel et Sting devraient être dévoilées dans les jours qui viennent.
On me souffle également que Coldplay devrait faire un passage au Stade des Lumières de Lyon en 2017.
Enfin, Francis Zegut indique sur son blog que le fameux festival Lollapalooza devrait avoir lieu en France en 2017, et que les noms de Radiohead et des Red Hot Chili Peppers circulent, sachant que, pour Radiohead, Thom Yorke a confirmé qu'ils seraient sur les routes au cours de l'été 2017.

A suivre!...

La pépite du jour: Bob Dylan - "Not dark yet"

En parlant de Dylan... En 1996, ce dernier est victime d'un infarctus et est à deux doigts de passer l'arme à gauche. Profondément marqué par cet événement, il va s'isoler pour écrire les chansons de son futur album, Time Out Of Mind, qui paraîtra l'année suivante. Album très sombre, magnifiquement produit par Daniel Lanois (encore lui!), et sur lequel on retrouve donc "Not dark yet", qui évoque la question de la mort tout au long d'un texte magnifique, traduit ici. Pas le morceau le plus joyeux de la carrière de Dylan, mais assurément l'un des plus beaux.


Paroles & musique: Bob Dylan.
Production: Daniel Lanois.

dimanche 11 septembre 2016

Bob Dylan: un site à connaître

Vous avez toujours rêvé de comprendre ce que Bob Dylan marmonnait dans sa barbe? Voici un site qui exaucera vos souhaits les plus fous: http://www.bobdylan-fr.com/

Si on peut déceler ça et là quelques coquilles ou interprétations sujettes à caution, elles sont bien peu nombreuses, et ce site, réalisé par des fans francophones, est une véritable mine d'or. Vous pourrez retrouver les traductions de toutes les chansons écrites par Dylan, vous pouvez les rechercher par le titre de la chanson ou par le titre de l'album sur lequel elle figure, bref c'est très complet. L'occasion de se rendre compte que, si on ne comprend pas ce que Dylan raconte, on perd quand même beaucoup en termes d'intérêt et de compréhension de la chanson.

samedi 10 septembre 2016

Green Day: nouveau morceau mis en ligne

Il s'agit de "Revolution radio", et le retour en forme du trio semble se confirmer, même si cela reste du Green Day à 101%!

La pépite du jour: Noir Désir - "Un jour en France" (live Eurockéennes de Belfort 1997)

Le début de ce concert avait été diffusé en direct par Arte. L'occasion, presque 20 ans plus tard, d'avoir des souvenirs "youtubesques" de qualité, avec la preuve en images que ce groupe était une formidable machine de guerre scénique.


Paroles: Bertrand Cantat.
Musique: Noir Désir.

vendredi 9 septembre 2016

The Pretenders: nouvel album

Il s'appellera Alone, il sera dans les bacs le 21 octobre, et le premier single à en être extrait est "Holy commotion", audible ici.

C'est curieux, ça sonne presque comme du Garbage par certains endroits!

jeudi 8 septembre 2016

Peter Gabriel: un nouveau morceau

Sera dévoilé ce matin sur BBC6 un nouveau morceau de Peter Gabriel, "The Veil", tiré de la BO du prochain film d'Oliver Stone, SNOWDEN. Le morceau sera ensuite disponible digitalement un peu partout à compter de demain. Plus d'infos ici.


mercredi 7 septembre 2016

La pépite du jour: Gorillaz - "On melancholy hill"

Moins râbachée que "Clint Eastwood" et "Feel good inc.", "Melancholy hill", plus pop qu'electro, fait partie de ces chansons qui, dès la première écoute, charme l'auditeur et lui imprime un thème dans le crâne pour longtemps. En plus, comme souvent chez Gorillaz, le clip est excellent. A consommer donc sans modération!


Paroles & musique: Gorillaz.
Production: Gorillaz.

lundi 5 septembre 2016

La reprise du jour: Arcade Fire - "Poupée de cire, poupée de son" (Serge Gainsbourg) (Live Paris Olympia 2007)

Quand les Canadiens dégoupillent le classique de Gainsbourg, ça décoiffe! Morceau extrait d'un concert donné à l'Olympia en 2007 et diffusé par Canal+.


Paroles & musique: Serge Gainsbourg.

dimanche 4 septembre 2016

Les disques à écouter une fois dans sa vie: MGMT - Oracular Spectacular


Time to pretend
Weekend wars
The youth
Electric feel
Kids
4th dimensional transition
Pieces of what
Of moons, birds and monsters
The handshake
Future reflections

Paroles: Andrew VanWyngarden sauf:
"The youth" & "Electric feel": paroles: Andrew VanWyngarden & Ben Goldwasser
Musique: Andrew VanWyngarden & Ben Goldwasser

Production: Dave Fridmann & MGMT

Durée: 40:18

Date de parution: 2 octobre 2007

Celui-là, c'est sûr qu'on ne l'avait pas vu venir, ou plus exactement on n'avait pas eu envie de le voir venir. Nous sommes en 2007, et voilà un groupe composé de deux geeks américains, que tout le petit monde de l'establishment porte aux nues suite à quelques fuites et à l'écoute de leurs précédents disques (des EP principalement). En plus, ils s'appellent MGMT et ils laissent planer le doute sur la signification de ces lettres (abréviation de "Management"? Acronyme de Make Great Music Today?)

Pourtant, quand on a le disque entre les mains, on a d'abord un peu envie de rire. La pochette est en effet surréaliste, avec nos deux acolytes en maillot de bain flashy ayant l'air de décuver d'une soirée trop arrosée à Ibiza. On retourne le disque: c'est pire! Les duettistes sont photographiés avec leurs petits copains, de dos, les pieds dans la mer, on dirait une parodie de pseudo-hippies, c'est catastrophique.

On met alors l'album au nom curieux lui aussi dans la platine. Des bruits type "bloubs de poisson" se font entendre. Puis un arpège en "ré", puis un synthé semblant presque déréglé, et soudain la basse et la batterie surgissent. Et la voix aussi. VanWyngarden, qui a un timbre de voix tellement clair qu'il en est parfois troblant, nous déclame "I'm feeling rough, I'm feeling raw, I'm in the prime of my life...". Voici donc "Time to pretend", qui peut aisément concourir pour le titre de meilleure chanson des années 2000-2010. Une mélodie splendide, des arrangements d'une grande richesse, et des paroles assez exceptionnelles. VanWyngarden énonce le mode de vie rêvé des apprentis stars ("J'irai à Paris, me shooterai à l'héroïne et baiserai les stars"), les regrets qui vont avec ("L'ennui, la liberté et le temps passé seul me manqueront"), et prédis la fin inéluctable ("Nous nous étoufferons dans notre vomi et ce sera la fin / Nous étions condamnés à faire semblant"). Grand, très grand morceau.

Le soufflet ne retombe pas avec "Weekend wars" derrière. Non seulement la mélodie du refrain est très joli, mais encore la production qui va derrière est splendide, rappelant un peu le "Being for the benefit of Mr Kite!" des Beatles. Chanson qui en plus se termine par un thème qui n'a rien à voir avec le reste. Très bien vu.

"The youth" en troisième morceau, là c'est du très lourd. Chanson mélancolique en diable, avec des effets sur la voix juste comme il faut, et puis cette idée de génie sur le final. Au lieu de faire comme tout le monde et de monter d'un ton la chanson pour dynamiser celle-ci, les MGMT la...baissent d'un demi-ton, accentuant le côté plus grave du morceau. Pour des "débutants", on peut dire qu'ils apprennent vite.

Le duo prouve ensuite qu'ils peuvent écrire des tubes quasi sur commande. "Electric feel" d'abord, avec son rythme dantesque (le taca-poum taca-poum lancinant, la basse qui fait des grands écarts sur le refrain), son refrain totalement imparable, et son final destiné à enflammer les dance-floors. Et puis bien évidemment "Kids", placé en milieu d'album. Bien sûr, on l'a entendue des dizaines de fois, bien sûr on peut trouver le thème horripilant au bout de la 98651ème écoute...mais quand même! Depuis combien de temps nous n'avions pas un tube "pop" aussi puissant, avec des paroles encore une fois loin d'être stupides, et puis une production qui défie encore une fois l'entendement, avec des trouvailles simples mais d'une efficacité redoutable (les cris d'enfants, la partie de batterie sur le pont...)? C'est sur cette note tubesque que se termine donc la première moitié de l'album.

La seconde moitié, à la première écoute, désarçonne: le groupe choisit de tourner le dos au versant pop pour aller grimper le versant psychédélique. Soyons honnêtes, au début ça fait bizarre, surtout que "4th dimensional transition", avec ses multiples tiroirs, peut perdre un peu l'auditeur en route. Heureusement, "Pieces of what", seule chanson "normale" de la deuxième partie de l'album, remet tout le monde sur les rails.

"Of moons, birds and monsters", c'est Syd Barrett qui revient faire de la musique en 2007, et c'est brillant. Les deux dernières minutes instrumentales, avec ce thème de guitare entêtant, sont bluffantes et totalement floydiennes dans l'âme. "The handhsake" est lui aussi un très bon morceau à rebondissements, avec un final sonnant presque comme un hymne pour stade.

Pour finir le tout, "Future reflections" synthétise tout ce qui précède, et laisse l'auditeur un peu KO devant autant d'inventivité, d'efficacité et de densité. L'auditeur en question n'a qu'une envie, appuyer sur la touche "repeat"...et demander au groupe de virer le gars chargé de leurs pochettes. Ce qui est le plus frappant, c'est que ces deux gars relativement jeunes (ils ont 24 et 25 ans au moment de la sortie de l'album) parviennent à écrire des chansons de ce calibre. Les gars ont digéré toutes leurs influences pour en faire quelque chose d'immédiatement reconnaissable, et surtout ils parviennent aussi bien à écrire des morceaux à structure classique couplet/refrain/couplet/refrain/pont/couplet/refrain que des morceaux partant dans tous les sens mais ne durant que 4 minutes (ils iront beaucoup plus loin sur l'album suivant et le morceau "Siberian breaks" de plus de 11 minutes au compteur).

A noter que les albums se suivent et ne se ressemblent pas pour les MGMT. Si Congratulations (2010) est très bon, MGMT (2013) n'a en revanche pas convaincu grand-monde, le duo ayant visiblement un peu perdu son inspiration créatrice en route. Le nouvel album devrait arriver au plus tard début 2017, espérons qu'il redresse la barre...

En cadeau, une version de "Time to pretend" jouée dans les studios de la radio KCRW de Los Angeles. C'est sûr que les MGMT ne sont pas le groupe le plus expressif et charismatique qu'on ait vu sur scène, mais ça joue quand même très bien!

samedi 3 septembre 2016

Le sourire du jour: The Axis Of Awesome - "Four chords song"

Ce groupe de musiciens-comédiens australiens est arrivé à la conclusion que, pour faire un tube, il faut faire une chanson avec les quatre accords magiques. Lesquels? Hé bien ceux qui ont permis la création d'une palanquée de tubes internationaux. Et nos trois lascars le prouvent avec talent!!!


vendredi 2 septembre 2016

La pépite du jour: Supertramp - "Brother where you bound"

En 1985, Supertramp publie son premier album suivant le départ d'un de ses deux compositeurs, Roger Hodgson. Il s'intitule Brother Where You Bound et a donc été écrit et composé par le seul Rick Davies, resté seul maître à bord. Le disque est d'excellente facture et se vendra d'ailleurs très bien. Le seul morceau à être connu du grand public est "Cannonball", mais le vrai chef d'oeuvre du disque est la chanson qui donne son titre à l'album. Un machin de plus de 16 minutes, avec plusieurs thèmes dedans, un certain David Gilmour à la guitare, et le tout en étant nerveux, pas plan-plan, avec un Rick Davies très en voix. La maison de disques, tellement séduite, va commander un court-métrage pour illustrer ce morceau. Si le thème abordé (la guerre froide) et la façon de l'aborder ont pris un méchant coup de vieux, la musique reste en revanche diablement bonne. Quel dommage que cette chanson n'ait été jouée seulement que lors de la tournée 1985-86, elle aurait mérité meilleur sort...


Paroles & musique: Rick Davies.
Production: David Kershenbaum & Supertramp.

jeudi 1 septembre 2016

Bruce Springsteen: 4h01 de concert hier soir!

Plus long concert donné par le Boss en Amérique du Nord, et deuxième plus long de toute sa carrière! La set-list ici.

Pink Floyd: une expo et une chanson

Il y a deux ans, il avait été annoncé qu'une grande expo Pink Floyd se tiendrait à Milan, avant que cet événement ne soit finalement annulé. Mais c'était pour mieux renaître puisque cette exposition, baptisée Their Mortal Remains, se tiendra à Londres du 13 mai au 1er octobre 2017. Nick Mason et son animal de compagnie l'ont annoncé hier:

Le site de l'exposition se trouve quant à lui ici: http://pinkfloydexhibition.com/

Et hier aussi, mise en ligne d'un extrait du fameux coffret The Early Years à paraître cet automne, en l'occurrence une version de "Grantchester Meadows" interprétée par Waters, Gilmour et Wright:

Paroles & musique: Roger Waters.